mardi 9 décembre 2008

PANELA DE IEMANJÁ

Posted by Picasa La première partie de la fête a eu lieu dans le local de l'umbanda du quartier d'Arruda où le babalaorixá à qui j'ai été présentée par Carmen me permet de faire des photos et va même au début de la cérémonie signaler ma présence et m'accueillir officiellement dans les lieux. Je ne suis pas la seule à en faire et on peut donc envahir l'espace normalement réservé aux initiés mais pas tout le temps , plus tard, lors de la priére à Xangô, il va nous demander à tous de nous retirer. La fin de la cérémonie va avoir lieu sur la plage où on va aller offrir les fleurs et la corbeille de fleurs (a panela) à Iemanjá . Bleues et blanches, les fleurs car ce sont les couleurs de la déesse mère de tous les orixás (divinités dans le syncrétisme religieux du Brésil). Iemanjá correspond à Nossa Senhora da Conceiçaõ, (Notre Dame de la Conception) dans la religion catholique fêtée le 8 décembre mais le candomblé et l'umbanda se démarquent et la fêtent la veille. Bref, on prend place, qui dans les cars, qui dans les voitures ornées de rubans bleus et blancs et on descend vers la plage de Boa Viagem. Là, les musiciens prennent place devant le tapis bleu frangé étendu sur le sol (voir photo) et on chante de nouveau. La corbeille va être apportée jusqu'à la jangada (barque typique d'ici). Auparavant l'assistant du babalaorixá a ramassé tous les bouquets de fleurs des assistants . Le babalorixá asperge tout le monde d'eau parfumée puis il va se diriger vers la barque qui attend sur le rivage avec la porteuse de corbeille. La barque se couvre de fleurs, petit incident une bahianaise tombe à l'eau en voulant y mettre elle-même son bouquet. C'est un moment de grande émotion, nous sommes tous massés sur le bord à assister au départ, la jangada s'éloigne avec les fleurs, le babalaorixá et le rameur, balloté par les flots, la lune en est à son deuxième quartier, arrivés au large, ils jettent les fleurs à la reine des mers puis reviennent vers nous, autre aspersion , cette fois-ci de cidre pour fêter l'événement, face à la mer nous reculons peu à peu.
Carmen m'avait expliqué qu'on apportait aussi des bougies que l'on rompait en 3 morceaux avant de les lancer à la mer , je n'y ai pas prêté attention, prise par cette ferveur muette qui se dégageait des gens.