samedi 17 janvier 2009

JUAZEIRO & PETROLINA

JUAZEIRO PETROLINA

Je viens de passer 4 jours à Petrolina et évidemment Juazeiro étant en face, j'ai pris la balsa pour y faire un tour aussi. Les 2 villes se ressemblent, elles ont connu un boom avec le commencement de l'agriculture irriguée par le fleuve et les plantations d'arbres fruitiers et de vignobles, elles ont poussé vite et elles ont ceci en commun qu'elles ne mettent pas encore en valeur leurs atouts touristiques et artisanaux.
A Petrolina, j'ai eu droit à un plan de la ville à l'aéroport mais voulant en savoir plus, j'ai du aller jusqu'au Centre des Conventions car tous les points d'information touristique de la ville ont été fermés et du côté de Juazeiro même chose, c'est la réceptionniste d'un hôtel qui m'indique les choses à voir, elle me recommande d'aller voir la cathédrale et le bateau à vapeur qui a fait naufrage et puis aller aux îles et je tombe par miracle sur une boutique d'artisanat alors que du côté Petrolina, les petites boutiques d'artisanat du centre ville sont fermées et il me faut prendre une moto-taxi pour aller à perpète voir la Oficina do artesão, totalement excentrée mais intéressante , ce sont surtout des sculpteurs sur bois (les fameuses carrancas et autres ) qui se sont regroupés , l'idée venue de 3 d'entre eux qui travaillaient chacun dans leur coin et ils ont obtenu ce local , un vaste hangar où ils sont depuis 20 ans, il est ouvert tous les jours, pas de jours fériés, si l'un veut prendre son dimanche, à lui de voir si ça va avec les autres. Ils bossent assis au milieu des copeaux, contents de se retrouver à plusieurs et trouvent que le travail prend une autre dimension sur tous les plans, ils sont donc arrivés à faire des expos, à faire connaître leur artisanat dans tout le Brésil en commençant par le Nordeste et Brasilia. Le lieu est vaste , partagé en plusieurs espaces, celui pour la vente, et derrière, une autre salle où on peut voir ce que font les femmes, patchwork, recup de différents matériels, sacs ...
Autre lieu d'intérêt à Petrolina, le Musée du Sertão, dans le vestibule un grand tableau avec le fleuve et les carrancas, ensuite on trouve exposés les minéraux du coin puis on passe à l'univers du cangaço, la tenue, le chapeau, les armes et dans une vitrine , il y a l'acte de naissance de Lampião et plusieurs écrits de lui, des photos, on parle aussi de Silvino , autre cangaceiro qui aurait inspiré Lampião, un des premiers du genre qui faisait justice là où elle n'existait pas pour les opprimés. Ensuite il y a reconstitution des différentes parties de la maison avec les ustensiles propres à la cuisine nordestine, le coin chambre avec la vierge dans un petit autel à l'angle de la piéce, les coffres à vêtements . Dans la derniére salle séparée du reste par un jardin sertanais de cactus, il y a beaucoup de vues comparatives de certains coins de la ville à l'époque et récentes puis c'est le quart d'heure bondieuserie avec des soutanes et vêtements des autorités religieuses et je passe, on finit par la photo de tous les maires de la ville depuis qu'elle existe en tant que telle, fin 19° siécle.

De Juazeiro peu à dire , des statues d'indiens un peu partout dans la ville, la cathédrale est fermée. Au bout de la promenade de bord de mer, une statue dans l'eau, Nego d'água d'une taille assez imposante. Pour la voir de près, suivez le lien.

Dans aucune des 2 villes , je n'arrive à rencontrer quelqu'un qui me parle de cordel, mauvaise période, c'est les vacances, le seul contact que Vera m'avait donné est en congé, le type qui travaille dans le même bureau me promet de contacter une autre personne un prof de fac qui n'est pas là non plus. Dans les kiosque à journaux, les cordels sont planqués sous d'autres revues et plutôt rares. La seule chose que j'apprenne c'est qu'il y a un projet en cours d'application sur le cordel en classe.