samedi 21 février 2009

MARIANE LA CORDELISTE



Finalement on s'est retrouvées au resto O Poeta pour manger et parler d'elle et de ses cordels, Mariane Bigio est la cadette d'Unicordel, elle a 20 ans et ne tient pas en place, elle travaille dans une radio . Elle a réuni ses 2 passions, poésie et la communication, en une seule en faisant tous les jeudis une intervention "Pois é, Poesia é" de 3 minutes à la Radio Universitária, 3 minutes c'est court ça lui donne le temps de présenter un poète et de réciter une poésie, elle voudrait que ça devienne quotidien. Comment elle est arrivée au cordel? Plusieurs chemins qui ont tous abouti à ce qu'elle écrive. Par son grand-père maternel de Rio de Janeiro qui a toujours beaucoup aimé la poésie mais plus classique, quand sa mère était petite, il aimait la voir réciter des poèmes, après il a commencé à entretenir une correspondance avec sa petite-fille quand elle avait 9-10 ans , il lui envoyait des poèmes et plus tard des livres. Cet échange a duré a peu près 4 ans. D'autre part à l'école, elle a eu un premier contact avec le cordel mais sans imaginer qu'elle pouvait en écrire, elle était plus branchée sur la xylogravure que sur la poésie. Ensuite au moment d'entrer en fac, il y a eu une grève et comme elle allait rester plusieurs mois sans rien faire, elle a décidé de faire un stage en tourisme, il y a eu la visite à Borges, un des grands cordelistes du Pernambouc qui fait aussi lui-même ses xylogravures et elle a appris un de ses cordels pour le lui réciter, il en était tout ému et elle , du coup, elle a commencé à déclamer, des choses classiques, des cordels de Borges et puis sa mère qui travaillait avec José Honório à la banque du Nordeste lui a parlé de sa fille et il l'a invitée à participer aux récitals jusqu'au jour où il lui a dit: "Alors, quand tu t'y mets, à écrire toi aussi?" Ça a été le coup de pouce mais elle n'a pas aimé ses premiéres strophes à propos du carnaval juste avant celui de 2007. Puis elle a écrit son vrai premier cordel "A mãe que pariu o mundo" pour offrir à sa mère, le seul hic c'est que c'était trop juste pour en faire un folheto pour la fête des méres, Allan Sales a eu le temps de réviser le texte et elle lui a juste donné le texte encore inédit. Sa mêre qui, par ailleurs, ne tient pas trop à ce que sa fille fasse des cordels et aimerait plutôt la voir rassembler ses productions en livre, surtout pour celles destinées aux enfants.
Car une autre facette de Mariane, c'est d'aimer travailler avec les enfants. elle a écrit un cordel pour enfants "Educação ambiental" qui a été publié dans le recueil "Arrecifes do cordel" et fait une série de cordels sur des thèmes divers pour les petits, transports, fruits, légumes, etc. d'où le désir de sa mère de la voir publier en livre, plus rentable.
Elle a deux petits frères qui lui servent de public et qui réagissent aux cordels qu'elle écrit .
Elle a fait un atelier pour des enfants de 8 ans au SESC et elle s'est rendu compte que certains savaient à peine lire, elle a alors tout misé sur le côté ludique.
Mariane aime créer une ambiance quand elle récite, préparer ses effets,: "J'aime donner une vie au cordel, me préparer psychologiquement à ce que le cordel met en scène, faire vivre les mots." Elle sait aussi que si elle participe à un récital de cordel sur les marchés, " les gens écoutent parce que c'est une femme qui récite, parce que je suis jeune, alors j'essaie de faire en sorte qu'ils ne décrochent pas." Et donc elle n'est pas trop pour improviser . Tout comme elle n'aime pas écrire sur ce qu'elle n' a pas vécu ou ne connaît pas. "J'ai préféré quand j' ai traité le théme écologie faire un cordel sur le fleuve ici, le Capibaribe plutôt que sur la forêt amazonienne où je ne suis jamais allée. "
Elle écrit souvent la nuit quand elle repense à tout ce qui s'est passé dans la journée et que l'imagination se met en branle. "Ça me réveille quelquefois. Si je suis inspirée , je peux écrire beaucoup en peu de temps. L'autre jour en à peine une heure j'ai écrit 31 strophes. " Mariane a obtenu le quatrième prix de poésie à la Bienal 2007. "Et puis j'ai rencontré Silvana Menezes, et Cida Pedrosa, on s'est réunies en janvier 2008 toutes les 4 avec Susana Morais, on a fondé un groupe Vozes femininas , c'est de la poésie libre et on écrit de la poésie érotique, on a l'intention de faire notre site web et puis on deux récitals de prévu pour mars , on est pleines de projets, on a en vue le festival d'hiver qui a lieu à Garanhuns en juillet et pour la Saint-Jean aussi pourquoi pas tenter de faire un récital."

A gente combinou pra comer no restaurante O Poeta e foi onde Mariane me falou dela e de seus cordeís. É a caçula de Unicordel , tem 20 anos e muita energia , atualmente trabalha numa radio.
Pode reunir as duas paixões, poesia e comunicação, numa só: toda quinta faz na Radio Universitária uma intervenção de 3 minutos "Pois é, Poesia é", é pouco tempo que da para apresentar um poeta e recitar uma poesia, gostaria muito que fosse quotidiano.
Como chegou ao cordel? Por varios caminhos que a levaram na mesma direção, a da escritura. Seu avó materno do Rio de Janeiro gostou sempre da poesia clássica, quando a mãe de Mariane era criança, gostava de ouvir a filha recitando poemas. Depois com sua neta, começou uma correspondencia, ela tinha 9-10 anos, o avó lhe enviou primeiro poesia e depois livros, assim ela teve um contato mais pessoal com o mundo da poesia, isso durou mas ou menos 4 anos. "No ensino medio, conheci o mundo do cordel mas passou desapercibido, sempre gostei de xilogravura" sem imaginar que ela mesma chegaria a escrever. Mais tarde, no vestibular houve uma greve e por não ficar alguns meses sem fazer nada, Mariane fez resolveu fazer turismo, foi visitar Borges e pegou para recitar um dos cordeís dele que se emocionou. A partir daquel momento, começou como declamadora de poesias clássicas, de cordéis . Sua mãe que trabalhava com José Honório no Banco do Nordeste falou dela e José propus pra ela participar aos recitais até o dia que falou para Mariane: "E aí, quando você vai começar a escrever?" Foi antes do carnaval 2007, ela fez algumas estrofas carnavalescas mas não gostou muito do intento. Logo depois escreveu escreveu seu primeiro cordel "A mãe que pariu o mundo" que queria oferecer a sua mãe mas como não deu tempo de editar o folheto para o día das mães, lhe deu o texte inedito que Allan Sales revisou. Sua mãe que, por otra parte, prefere que a filha junte todas as produções, sobretudo para crianças, em livro mais do que publicar cordel.
Tem 2 irmãos pequenos que reagem como público ao cordel infantil que ela escreve. Fez uma serie sobre diferentes temas, transporte, frutas, verduras. No SESC, fez uma oficina de 3 horas para ensinar a fazer cordel mas percebeu que tinha crianças de 8 anos que não sabiam ler e desenvolveu mais o aspeto lúdico.
Gosta de criar um ambiente quando vai recitar, não improvisar. "Me preparo psicológicamente, o que mais gosto é dar vida ao cordel. Sou conciente também que aundo vou pra recital nos mercados, as pessoas prestam atenção porque é mulher e mulher jovem que recita. Aí com isso tento guardar o público atento."
Outra coisa importante para ela é escrever sobre os temas que conhece mais do que os grandes temas. "Se não vivo, não gosto de escrever, por exemploo nunca fui para a floresta amazônica, ái para tratar de ecologia, prefiro falar do rio daqui, o Capibaribe."
As vezes, escreve de madrugada porque acorda e lembra de tudo que aconteceu. "Acordo porque a ideia tá caminhando. se me sinto inspirada, posso escrever muito em pouco tempo. Asssim noutro dia escrevi 31 estrofas em menos duma hora. "
Em 2007, obteve o quarto prêmio na Bienal de Poesia . "Foi quando conheci Silvana Menezes e Cida Pedrosa. A gente se reuniu en janeiro del 2008 com Susana Morais também e formou o grupo "Vozes femininas", a gente faz poesia erótica e quer fazer um site no Internet. Temos 2 recitais programados em março e muitos projetos. Estamos pensando tambem no festival de inverno de Garanhuns e para São João, a gente quer ver se tem possibilidade de recitar.
E

INAUGURATION CARNAVAL

Prévu pour 7 heures du soir au Marco Zero (borne à partir de la quelle on établit toutes les distances du Pernambouc dans la vieille ville) l'inauguration officielle du carnaval avec les groupes de maracatu , ce qui repréente plus de 400 batteurs de tambour, le roi et la reine du Carnaval et Caetano Veloso, à 6 heures les rues sont déjà noires de monde mais le ciel aussi s'assombrit pas seulement du crépuscule mais de nuages chargés et les premiers groupes ont à peine fait leur entrée sur la place et monté sur la scène qu'il se met à pleuvoir des cordes et ça ne sert pas à grand chose d'être collé à un bâtiment, on se reçoit presque autant d'eau que les autres gens. Au bout de trois quarts d'heure, je craque, trempée jusqu'aux os, la température a baissé et j'ai presque froid, je n'ai réussi à retrouver personne de connu au milieu de cette foule, retour à Boa Viagem pour voir le reste à la télé.

CARNAVAL OUAAAAHH

Vivre ça une fois dans sa vie! Grandiose, génial, un flots de couleurs, déguisement, musique, sensations tout est là dans les rues sur les places, les ponts, à chaque coin, une foule en liesse. Carmen va à Olinda car même grippée, elle ne veut pas manquer le bloco da Mangueira. Erica est venue me chercher à Boa Viagem pour aller au Galo da Madrugada, le plus grand bloco de carnaval du monde suivi par un million de personnes, c'est la premiére année qu'il se vit sans le fondateur mort en juin l'année dernière. J'ai la tenue pour la rue, pas d'appareil photo, pas de portable, le fric planqué dans le soutien gorge et dans une pochette sous le short, des tennis aux pieds recommandés par tout le monde ici, une guirlande c'est la note de déguisement pour moi. De chez elle où on a retrouvé son mari, Sóstenes, on prend le métro jusqu'au terminus en plein centre, à la sortie des flics vérifient qu'il n'y ait pas port d'armes ou autre produit douteux, on prend le chemin du Fort de Cinco Pontas pour retrouver des copains à eux. Il y a déjà pas mal de monde dans les rues. A l'ombre des grands arbres au pied du Fort, la température est idéale, une petite brise par dessus le marché, rien à voir avec la saucée que je me suis prise hier soir pour l'ouverture officielle du carnaval au Marco Zero. La densité humaine à cet endroit est raisonnable, on nous distribue de tout, des camisinhas , des éventails en carton avec propagande de l'état contre la violence aux femmes, contre la discrimination raciale, pour vivre un carnaval de la paix et autres et aussi des visières avec de la pub pour des marques de compagnies téléphoniques. dans les déguisements on voit mille choses, ceux aux couleurs du drapeau pernamboucain, des pierrots et colombines, des hommes préhistoriques, des Carmen Miranda, des perruques de couleurs fluo et d'énormes lunettes de soleil, un gros qui n'a rien trouvé de mieux que de se déguiser en poupon avec une grosse couche aux fesses, vu de dos pas triste! et j'en passe. Un petit homme en short a dû commencer á écluser bien avant l'heure, il est hilare et bien imbibé. Passe le premier trio elétrico, on le laisse passer puis au troisiéme, on se lance, on va sautiller , danser derrière pendant des heures parfois entrecoupé de bières, un oeil sur le psectacle autour et partout, c'est la foule à deux reprises un peu du serré, serré alors on s'accroche ou on se tient la main sans jamais perdre de vue les compères mais tout le monde s'éclate, pulsion de vie faisant frémir les corps sous le soleil maintenant cru, de temps em temps des flics par bandes de 5 ou 6 , à un coin de rue un aspergeur muni d'un jet qui pulvérise de l'eau , on en redemande. Quand on arrive rue de la Concordia , c'est là qu'est le siège du bloco, se dresse la silhouette géante du créateur du Galo et le coq aussi, de dimension plus réduite que celui du pont. En temps normale c'est une rue qu'on parcourt en 10 minutes, aujourd'hui il nous faut deux heures, c'est là que Rita et son mari nous lâchent car la foule devient plus dense, Rita n'aime pas tellement . Nous on continue et quand on arrive à la hauteur du pont où trône le coq qui a maintenant la tête sur les épaules et un chapeau haut de forme, c'est la mêlée la plus totale, tout à coup on ne sait pas comment , personne n'a vu venir, on est pressé à étouffer, on ne répond plus de ses mouvements, c'est une marée humaine et le roulis qui va avec, Sóstenes d'un cêté et Erica de l'autre m'entourent de leur bras pour ne pas se perdre, j'ai l'impression que je vais mourir étouffée, mes lunettes se barrent, je crois que mes pieds ne touchent plus terre, dans la bousculade on finit par se plaquer contre un camion et on laisse passer la folie carnavalesque, service des pompiers, une femme est transportée sur une civière, la deuxiéme semelle de tennis d'Erica s'est décollée elle aussi, on décide qu'on s'arrête, on traverse le pont pour aller à Boa Vista, une pause le temps de boire un jus de canne pressé comme remontant, Erica n'en peut plus, Sóstenes nous emmène manger de la pizza à la padaria Imperatriz et on prend le chemin du retour, il est 2h30 dans le métro c'est supportable , il est encore tôt pour que les gens décident de rentrer. En fait pour voir les derniers trios életricos arriver au coq sur le pont, il faut attendre 7 heures du soir. On arrive chez eux, on est rouges comme des écrevisses malgré la crème solaire. Erica a un malaise et tombe dans les pommes dans la salle de bain, elle a déjà eu des chutes de glucose mais ça faisait un certain temps que cela ne lui arrivait pas, on la transporte dans la salle, Sostenes lui maintient les jambes en l'air et elle revient à elle. Sieste pour tout le monde, aprés ça, on discute un peu toutes les deux, elle est un peu en crise avec son mari qu'elle trouve distant depuis quelque temps, pour moi le malaise est lié à ça aussi. Ça va mieux après, on mange sur le coup de 7 heures du soir, premier jour de carnaval, demain c'est Olinda et ses rues pentues avec Carmen , Suely, Fernanda. Le coup de pot, c'est qu'Erica avait pris son appareil photos et va me les envoyer, ça me dit bien de garder une trace visuelle du jour.