lundi 9 mars 2009

RETOUR


C'est avec encore le carnaval en tête qu'on se prépare à voler, Carmen et moi. Les deux derniers jours c'est un peu la cavalcade et je repense à tout ce que je n'ai pas fait, j'ai raté Zoé, Daniela n'a pas le portable qui marche, je vois Ester en coup de vent, la plage aussi c'est le coup de vent le vendredi à peine le temps pour le maillot de bain de sécher avant de le mettre dans la valise.
Simplement on se retrouve à l'aéroport où nous accompagnent Bonecão et family et où règne encore un air de Carnaval, et on s'en va en esquissant presque des pas de frevo mais voilà-t-y pas que de l'autre côté de la porte pour l'embarquement la surprise! je suis dans l'illégalité , mon visa étant de 90 jours et on en est au 91º donc je n'ai plus à être là, on a fait un mauvais calcul de jours , la fille de l'agence et moi quand j'ai pris mon billet d'avion en octobre. Que va-t-il se passer? Le mec me déclare en infraction, c'est l'ordi qui le dit, lui il a l'air de penser que ce n'est pas grand chose mais on ne peut pas me laisser sortir du territoire sans m'avoir réglé mon compte, l'ordi se bloque, il demande à droite et à gauche comment ça s'arrange, enfin au bout d'un quart d'heure, il nous sort un formulaire en deux exemplaires, deux autres fonctionnaires servent de témoins et lui et moi on signe, il m'annonce que, pour pouvoir revenir au Brésil, il faudra que je m'acquitte d'une amende de 8 reáis 28 centavos, sinon on ne me laissera pas rentrer et m'appose sur mon passeport le tampon "não pagou multa" (n'a pas payé l'amende). C'est Carmen qui balisait pour l'entrée dans la CEE des fois qu'elle se fasse refouler (comme l'ont été certains Brésiliens au cours du dernier trimestre mais ça se produisait surtout pour les arrivées par l'Espagne et Madrid) mais c'est à moi qu'on fait des problèmes. Elle, elle va passer la douane au petit matin à Lisboa, elle explique que je suis son hôte alors je viens moi aussi monter mon passeport, coup de tampon, c'est fini, on y est elle n'en croit pas ses yeux, c'est tout? Il faut qu'on lui redise avec Josué, le Brésilien jardinier en Suisse qu'on a rencontré dans l'avion qu'elle a passé la douane et que c'est terminé, les tracasseries ou pire encore.
Quant à moi, je vais tenter d'aller payer ma dette au consulat brésilien mais ce n'est pas possible, il faut que j'attende d'y retourner, et je n'ai pas à m'inquiéter, la quantité à payer peut juste être réévaluée en fonction du cours de la monnaie mais pas majorée parce que je ne l'aurais pas payée immédiatement. La suite pour le prochain voyage ...

Le Nordeste c'est fini géographiquement parlant pour le moment mais on a fait une feijoada sur des airs de samba et de frevo avec même les petites ombrelles pour les copains d'ici de Barna. Vu la température ambiante à Barcelone, personne n'a trouvé à redire.