lundi 23 février 2009

CARNAVAL J2

Ce dimanche matin c'est direction Olinda avec Carmen en "Mulher Incrível" et moi en short et jupe frangée, on retrouve Suely pour attaquer ensemble les pentes d'Olinda encore assez calme à l'heure où on y arrive, côté déguisements mais ils passent trop vite pour toutt retenir et pas d'appareil pour en faire quelques clichés, il y en a d'assez originaux, un sur la crise économique, d'autres qui ont repris les logos des taxis, des drôles , des plus esthétiques, superman et l'homme araignée perchés sur les toits et murs, on monte et on redescend, on suit un bloco mais c'est plus à marcher qu'à danser; on arrive à retrouver la bande de copains de Carmen car Nani, déguisée en Mulher Maravilha (style superwoman) plane au-dessus de la foule portée par des copains, en arrivant en bord de mer, on rattrape un bloco avec plus de marcha qu'on suit jusqu'à son local en dansant, c'est l'heure de la pause, on se trouve des brochettes de poulet et d'autres de fromage fondu et grillé à se mettre sous la dent et on carbure pour la boisson avec un mélange vodka locale et citron légèrement gazéifié vendu en boîtes. Il y en a qui parle d'une fête qui a lieu un peu plus loin, ça se passe dans une petit cour qui done sur la rue, on en profite pour aller aux WC mais il y a la queue et le temps que j'attende mon tour Carmen a disparu, elle est dans la rue un peu plus loin à s'occuper de Fernanda prise de malaise, semi-inconsciente, assise sur le trottoir, entourée de tout le monde. J'apprends que, à cause d'une gastrite chronique, Fernanda peut avoir des chutes de tension. Quand elle réussit à se mettre debout, on lui fait faire quelques pas jusqu´à une rue moins passante et là, elle a soudain envie de vomir, l'image, c'est Fernanda avec sa perruque rose fluo et sa salopette verte prenant appui des deux mains contre un mur tout bleu, soutenue par son copain tout en orange et qui rend de l'eau , puis de nouveau assise par terre, encore dans les vaps, le type de la maison lui apporte un verre d'eau, passe un mec à beugler pour une équipe de foot, les mecs du groupe lui font écho, alors qu'ils viennent de la soutenir, l'entourer, la fête reprend ses droits deux minutes et Fernanda des couleurs, elle se met debout et quelqu'un suggère de la mouiller, pas de probléme, le mec passe le tuyau d'arrosage par dessus le mur et ouvre l'eau, toute la famille est sortie sur le trottoir voir ce qu'il se passait , avec le premier sourire de Fernanda on fait la photo, voilá c'est ambiance Brésil à fond, des gens qui s'entraident mais sans oublier que la fête est là. Passe un type qui prévient que cette rue devient coupe-gorge en fin d'après-midi, ça sonne la dispersion, et en plus c'est l'heure selon Carmen où commence le bordel dans le Carnaval d'Olinda, nous toutes les 3, Carmen Suely et moi on se replie sur Recife Antigo , des groupes de maracatu rural* sont en train d'arriver au Marco Zéro, ils ont des costumes spectaculaires qu'ils ont fait eux-mêmes, d'immenses capes couvertes de perles et le super contraste des tennis aux pieds, il y a quelques enfants . Mais leur musique c'est un peu crincrin, on repart derrière un bloco "Blococorpos", qui donne envie de bouger et on le suit en dansant jusqu´au quai pour enchaîner avec un autre, quand on fatigue, on s'arrête un peu mais il commence à pleuvoir vers 21 heures, on commence à sentir la journée, Suely c'est dans la colonne, Carmen la gorge et moi les jambes. Retour au bercail.

*Les fêtes du Maracatu rural enfièvrent chaque année l'état du Pernambuco, plus spécialement la Mata (frange côtière). Pour les caboclos (métis européen-amérindien), ces réjouissances représentent l'occasion de nier leur misère sous des déguisements éphémères.Dans le maracatu rural, il y a également une figure d'un indien avec une énorme coiffe de plumes de paon.