jeudi 11 décembre 2008

ALTO DO MOURA

Marliete et sa miniature

maison de
Mestre Vitalino










MESTRE VITALINO
Une des gloires locales c'est Mestre Vitalino, un homme considéré comme la principale figure de l'art populaire d'ici pour ses personnages de céramique, c'est lui qui a créé le style et a fait de nombreux disciples. Il habitait à Alto do Moura à quelques km de Caruaru dans une maison en bois toute simple dont on a fait son musée . Les pièces sont petites, dans l'une la malle qui contenait ses effets, dans l'autre juste la place pour le lit rouge, dans l'entrée l'on peut voir ses outils et un petit vaisselier est adossé au mur à côté de la cuisine, dehors le four. La création des figurines est assurée maintenant par son fils qui, aujourd'hui, va faire 3 pièces qu'il vend lui-même. Il est assis par terre dans l'entrée en train de modeler l'une d'elles.
Quelques lignes d'un poème de Rafael dos Santos Barros qu'il a dédié á son père
De Vitalino, les mains étaient des mains saintes
Qui modelèrent en terre les Nordestins
Et transmirent leur douleur et leurs folies
Aux figurines de terre, tant de fois, tant!
....
Il insuffla la vie aux figurines muettes
qui, sans dire mot, disait tout
des Nordestins, de leurs destins
ALTO DO MOURA
Tout le village est peuplé d'artisans et de boutiques qui vendent leurs oeuvres. J'ai rencontré juste après une femme, Marliete qui , elle, fait beaucoup de pièces miniature (voir photos).
Autre exemple, un céramiste, Luis Antonio, casquette et petite moustache taillée droite. Il a été le représentant de l'art populaire brésilien en 1986 lors d'un voyage au Japon de 46 jours parrainé para l'Unesco. Il existe ici une Association des Artisans-Céramistes qui en regroupe 300, son but est de défendre la profession et avoir une certaine représentavité sur le plan régional et national, elle a organisé 2 ans de suite un concours "Boneco de barro" (figurine en terre) mais n'a pas renouvelé l'expérience en 2008, la jeune fille qui me renseigne ne sait pas pourquoi.

CARUARU

CARUARU

Ville de l'intérieur du Pernambouc, à 135 km de Recife dans la zone que l'on appelle agreste ici mais ce n'est pas pour ça qu'il y fait moins chaud. Elle est connue pour son marché , le plus grand de l'état, trés animé les mardi et samedi car il y a de tout, bétail, alimentation, fringues, chaussures, fleurs et artisanat et ce qui ne saurait manquer, beaucoup de livrets de littérature de cordel, on peut y voir aussi des repentistas qui font des joutes oratoires en improvisant sur n'importe quel théme mais ça je ne l'ai pas encore vu, ça fait juste deux jours que je suis là.

Une des gloires de la ville, c'est Luis Gonzaga, le roi du forró, une musique bien d'ici, il a droit à cette statue ( oeuvre du sculpteur J. Caxiado); la gare routiére porte aussi son nom et à sa mort en 1989 le musée du forró est devenu musée Luis Gonzaga mais pas de pot, il est en fin de restauration et il ne rouvrira que la semaine prochaine. Comme aussi , dans le même bâtiment le musée de la céramique et l'espace Elba Ramalho , une chanteuse-actrice nordestine très appréciée ici.
Le point pour se repérer dans la ville c'est le morro Bom Jesus, que beaucoup ici appellent Cuscuz, mais rien à voir avec le couscous maure, le cuscuz est ici un plat de semoule de tapioca. Tout en haut de cette colline, la petite église de Sainte Lucie à laquelle on arrive au bout de 365 marches, on va être réveillé à 5 heures du mat, par les pétards de la Sainte Lucie le dimanche
matin.