dimanche 15 février 2009

LAR SEM FRONTEIRAS


Dans les multiples contacts que j'ai pris avant de partir au Brésil, il y a Céleste, brésilienne qui vit en France et a monté une école pour gamins défavorisés à Fortaleza mais comme ma dispo tombait au moment des vacances d'été au Brésil, je n'ai pas eu l'occasion d'y aller. Par contre, comme Céleste savait que j'arrivais à Recife , elle m'a donné le contact d'une amie à elle, Claudine qui a fondé l'ASUP Brésil (association de soutien aux universités populaires du Brésil) pour aider des enfants de milieu défavorisé.
A Recife, ils ont construit un centre Lar sem fronteiras à Varzeá, quartier de la zone nord de la ville, qui accueille 40 enfants. Ça n'a pas été une mince affaire que d'arriver jusque là, ça fait deux mois que j'ai pris contat avec Marcos pour y aller et fêtes et vacances aidant , toujours pas de rencard possible, on finit par se donner rendez-vous vendredi matin et à 8h il me prévient qu'il y a un imprévu et doit partir à João Pessoa mais propose de me laisser à la porte du centre, c'est mieux que rien, lá la responsable n'est pas là mais Olga va me me faire voir les installations et m'expliquer comment ils fonctionnent, elle y travaille depuis 2004 quand le centre a commencé á fonctionner dans les locaux construits et au départ elle y est rentrée pour faire du soutien scolaire car bien des gosses de 8-9 ans ne savent pas lire mais actuellement ils n'offrent plus de soutien car ils ont donné priorité aux petits de 3 à 6 ans.
Qu'est-ce qui permet au centre de survivre?
Dans le cadre du programme "Fome zéro" (faim zéro) ils reçoivent du riz, des feijãos, des fruits et des petits gâteaux. On leur a aussi demandé d'être le point de base pour un autre programme "Leite para todos" dont bénéficient 91 familles de la zone, on leur livre le lait 3 fois par semaine et chaque famille vient récupérer son dû , un litre par jour s'il y a des enfants de 6 mois à 6 ans dans la famille, ou si la mère allaite ou est enceinte et si la famille vit avec un revenu qui ne dépasse pas un salaire minimum (c'est à dire que dalle, environ 200 euros par mois).
Mais ce n'est pas évident de tourner avec peu d'argent et avec toutes les augmentations du mois de janvier, cela devient juste pour faire face à toutes les dépenses.
Le centre accueille les enfants le matin entre 7h30 et 10h, les mères qui arrivent plus tard doivent pouvoir justifier qu'elles sont allées chez le médecin, montrer une ordonnance ou papier dans le genre. En général, les mères previennent si l'enfant est malade, car sinon elle risque de perdre la place. Aujourd'hui il y a la moitié des enfants seulement car les fortes pluies d'hier aprés-midi ont causé des inondations avec des chemins impraticables dans la zone.
Les petits ont 3 repas, le ptit déj avec un jus de fruits à 8h20, le déjeuner à 11h30 et aprés la sieste pour les plus jeunes et des activités avec une instit pour les grands , à deux heures et demie ils ont une sorte de goûter. Aprés ça, tout le monde passe à la douche, si on découvre qu'un enfant a des pous, il n'a le droit de revenir qu'avec la tête propre , Olga explique que parfois quand on détecte la gale, c'est beaucoup plus compliqué car beaucoup n'ont pas les conditions pour tout désinfecter, literie et vêtements. Les mères commencent à arriver vers 15h30 pour récupérer leurs rejetons et sur le coup de 16h30, l´équipe des travailleuses peut partir mais c'est déjà arrivé qu'un enfant reste en rade, la limite c'est 17 heures si on vient le chercher plus tard , l'enfant doit rester 3 jours à la maison avant de pouvoir revenir.