Il pleut, une averse tropicale qui ne suffit pas à rafraîchir l'atmosphère, 20 minutes après le pantalon largement trempé par les éclaboussures des autobus est aussi sec qu'avant.
L'idée c'est d'aller fouiller, à l'autre bout de la ville, du côté de la bibliothèque Blanche Knopf qui se trouve à proximité de la maison-musée de Gilberto Freyre. Du coup je commence par cette visite, on accède à la maison sur la butte , rose à moitié tapie par les feuillages environnants par un chemin pierreux, le parc est grand . C'est là que le sociologue va passer la deuxième moitié de sa vie, il se marie sur le tard, à 41 ans avec une petite jeunette de 20 ans et ils achètent cette maison en ruine qu'ils font retaper. Sur le devant, un escalier qui part de la rue tout en bas aboutit au perron et on rentre de plain pied dans une pièce chargée de livres et de bibelots. Je ne vais pas vous faire la visite, en gros c'est une maison meublée très bourgeoisie début de 20º s., peuplée de livres partout, avec de magnifiques armoires en jacaranda dans les chambres , des objets rapportés de ses voyages surtout d'Afrique, des tableaux aussi un peu partout et des tapis faits par l'épouse, des tas de services à thés et on passe sur les médailles . Dans la chambre, le lit occupe le centre ´, le chevet est face à la fenêtre car superstition de la part de Freyre qui estimait que c'était tenter la mort de dormir avec les pieds en direction de la porte vu que c'est par là que l'on aurait sorti son cadavre.
Ah oui, il faut aussi parler des azulejos venant du Portugal dans la salle à manger et il en a également á l'extérieur, on finit par la visite au Mémorial dont la fresque murale rappelle le ouvrages les plus emblématiques de Gilberto Freyre.
suite de la journée pour un peu plus tard...
la voilà
J'ai un peu de mal à trouver la bibliothèque Blanche Knopf, c'est de l'autre côté de la route un peu en contrebas, un bâtiment qui ne paye pas de mine, le bibliothécaire est un homme charmant et sympa mais les livres qu'il m'apporte ne datent pas d'hier, à part un , édition toute récente dont j'ai vu des exemplaires à la librairie Cultura, les autres ont été édités au début des années 80 mais si ça m'intéresse, je peux les réserver pour une autre fois, c'est presque l'heure de la fermeture et ça ne me laisse pas le temps de retraverser la rue pour aller voir la salle où sont exposés des cordels rares, pour une autre fois...
Sur la place , un peu plus loin, il ya un buste du sociologue, au retour le bus prend un tout autre chemin mais je finis par me repérer. Ça se passe maintenant sur le parvis de l'église são Pedro, la queima da Lapinha, rien à voir avec le lapin , c'est le jour où l'on va défaire la crèche et la brûler, les bars ont installé leur terrasse, quelques femmes costumées et maquillées qui font partie des pastoris discutent entre elles, la nuit tombe, les musiciens occupent la scène, une femme et une gamine vont marquer les rythmes sur la place , des rondes se forment et on danse, c'est la partie ciranda, après cela les cortèges des pastoris font leur entrée, puis un mamelungo d'Olinda, marionnette géante et pour finir le bumba -meu-boi ferme le cortège, ce sont toutes les manifestations autour de Noël qu'on réunit pour boucler le cycle et passer à la prépa du Carnaval . Maintenant la place est remplie de gens , en tout et pour tout, je n'ai recensé que 2 endroits dans tout Recife où cela avait lieu.