mercredi 3 décembre 2008

GUERRE ET PAIX

Dimanche matin, des clowns qui font une campagne de prévention routière auprès des piétons distribuent par la même occasion des flyer sur une caminhada pela paz (marche pour la paix)prévue à 4 heures de l'aprèm, point de départ le deuxième jardin de l'avenue qui longe la mer. Curiosité me prend. Première surprise, la marche n'en est pas une , c'est du surplace, personne ne fait mine de bouger, les 2 heures que j'y passe. Autre surprise, la variété des participants et des slogans: ça va des gens de l'assoc Pro jovem, programme d'insertion pour les jeunes qui n'ont pas achevé leur scolarité et qui défendent "conhecimento e oportunidade para todos", "la connaissance et égalité des chances pour tous" à des tas de gens avec des tee-shirt por um Brasil sem armas, por um Brasil sem abortos, pour un Brésil sans armes pour un Brésil sans avortements. Qui est derrière ce slogan ? Pas moyen de le savoir! Les croix blanches que certains, 4000 selon les journaux, brandissent sont là pour rappeler le nombre d'homicides dans l'état du Pernambouc. Bref, j'appprends que l'objectif de la marche c'est d'encourager la campagne de désarmement au Brésil et lutter pour la réduction de la violence et du nombre d'assassinats. De nombreux parents et amis de victimes de cette violence sont venus. Il y a aussi des étudiants installés à une petite table, d'une université privée, la Nassau qui prennent la tension et vaccinent. Un bus rouge à étage de la mairie de Recife, orné d'une frise de feuilles vertes dans le bas est stationné là , sur la plateforme en hauteur interviennent plusieurs politiques pour laisser ensuite la place à des musicos. Et puis aussi la police militaire travaille dans les rues pour la paix, ça, c'est quelque chose! A policia militar a lavé son image, ravalement de façade, changement d'image après toutes les disparitions dont elle a été responsable sous la dictature, non?
Petit aperçu d'un des problèmes de la société brésilienne.

Au retour par la plage, le soir tombe, va et vient des chariots où s'entassent les fauteuils pliants de plage qu'on va remiser pour la nuit quelque part dans le coin, une chose qui n'est pas sans me rappeler le marché Sant Antoni à Barna où, dès 9 heures du soir, on range les vêtements en vente pendant la journée sur des chariots de transport en bois qui disparaissent dans des petits locaux des rues avoisinantes.

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