le roi de la fête
Invitation à une feijoada chez José Honório, c'est de l'autre côté de la ville dans le quartier Casa Amarela où est née Carmen , me dit-elle en m'expliquant comment y aller. Mais c'est dimanche, il faut passer par le centre et changer de bus et comme dans toutes les villes, les transports ça marche au ralenti les jours fériés, de porte à porte + temps d'attente, ça veut dire presque une heure et demie mais c'est à la bonne franquette, une bonne partie des invités est là et a déjà attaqué la feijoada: c'est un buffet dans la salle de fêtes , on se sert quand on veut et je ne suis pas la dernière arrivée. La feijoada est trés bonne, avec farofa et tranche d'orange comme il se doit et avec la bière, elle passe toute seule malgré la chaleur. Comme dans beaucoup d'immeubles ici, il y a une grande salle avec coin cuisine mise à dispo des gens de l'immeuble. pour monter leurs fêtes.
J'ai réalisé soudain en feuilletant un cordel dans le bus que c'était l'anniversaire de José il y a 2 jours et bien sûr chez un cordeliste qu'est-ce qu'on trouve? D'autres cordelistes, je commence á en connaître pas mal de la bande et ce qui devient marrant c'est de mettre sodain une tête sur le nom d'un auteur que j'ai acheté au pif. Aujourd'hui c'est le cas pour Meca Moreno dont j'ai acheté un cordel mettant en scéne le marché de Caruaru. Lui, il est trés intéressé par le monde arabe, sa musique et sa poésie dont on retrouve des traces dans le folklore du Nordeste et il me cite un livre de Luis Soler sur le sujet "Origens árabes no folclore do sertão brasileiro". Pour lui, et il compte approfondir les recherches sur le sujet, l'installation d'arabes (libanais ou syriens) dans le sertão remonterait à l'époque où l'Inquisition arrive au Brésil et oblige juifs et arabes à fuir et se réfugier dans les terres.
La cachaça fait partie de la feijoada et à un moment donné, aprés s'être enfilé un petit godet, un des cordelistes ici présents récite un poéme à la gloire de cet alcool aprés avoir improvisé une strophe pour le fêté du jour et à tour de rôle, chacun vient réciter une pièce de son choix. Un petit jeune que je ne connaissais pas encore, Felipe Junior, branché aussi sur les mouvements sociaux, vient me parler des cordelistes du sertão de São José de Egipto et un autre m'annonce qu'il fait deux fois plus chaud à Serra Talhada qu'à Recife, ça promet!
Un gros gâteau au chocolat pour terminer et tout le monde reçoit en présent un livre de poésie de José, sympa, non! On repart avec Alice vers les répéts de maracatu (tambours et percussions) du centre ville, c'était un dimanche à la brésilienne.
1 commentaire:
miam ! ca nous met l'eau a la bouche !!!
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