Faut dire que Triunfo est réputé pour sa cachaça du même nom à la seule différence que ça s'écrit avec ph, venant du latin. La ville s'est appelée comme ça à la suite d'une querelle entre les habitants du lieu-dit Baixa Verde et une grosse famille toute puissante , les Campos Velhos pour une histoire de marché que les gens voulaient créer et que la famille essaya de foutre en l'air plusieurs fois. Voyant cela, les gens de Baixa Verde voulurent se libérer de ce joug et demandèrent à devenir autonomes à l'Assemblée provinciale et au diocèse (on voit les pouvoirs en place!), ce qui leur fut accordé, le lieu fut élevé à la catégorie de bourg et reçut le nom de Triumpho pour fêter leur victoire.
Faut dire ausi que le proprio de la pousada où je suis a des terres, juste derrière le parc de l'auberge, et sur ces terres un engenho où l'on fabrique la cachaça, occasion d'une balade, une jeune femme nous emmène visiter les lieux, d'abord la presse dans la cour où est essorée la canne à sucre après trempage puis les différentes salles pour chaque étape, fermentation, maturation, distillation en alambic et pour finir deux ans de vieillissement en fûts. Une partie de la salle de l'alambic est réservée à la rapadura (confiserie hypersucrée) et à la mélasse obtenue de la canne.
Selon le prospectus placardé au mur de la salle de vente, la cachaça est considérée comme écologiquement correcte, on utilise le coração du produit distillé ce qui préserve son caractére singulier , et son arôme et son goût sont accentués par la culture en altitude avec une grande amplitude thermique allant de 10° en hiver à 26° en été, ce qui donne une maturation excellente pour le produit . Ils ont fait la feria alimentaria de Barcelona il y a deux ans. On peut évidemment la goûter à la plantation comme à l'auberge où le petit tonnelet avec petits godets en plastique trône sur le comptoir qui sépare la cuisine de la salle à manger. Elle est coriace, très parfumée, je pense que je vais en rapporter une bouteille.
On discute un peu avec la fille, elle travaille là depuis 9 ans, en général plutôt dans le secteur fabrication de la confiserie mais il peut y avoir des roulements, les patrons emploient en fixe 9 personnes à l'intérieur et 3 dans les plantations mais au moment de la récolte, il y en de 25 à 30 en plus (coupeurs, chauffeurs, ...) Ici tout se recycle et le reste de canne séche sert de combustible pour les différents appareils. Elle habite une ferme à 2 km du centre ville, se lève tous les matins à 5h30 et vient à pied jusqu'ici . De sa ferme , elle tire juste les légumes pour la conso familiale car ils ont peu de terres cultivables, son père autrefois louait des terres pour produire en grande quantité et faire vivre la famille. Elle s'estime heureuse d'avoir ce boulot car il y a des problémes d'emploi dans la région mais ce qui est sûr c'est que la notion de solidarité et d'entraide est ici une réalité et ils arrivent à s'en sortir comme ça.
La cachaça reçoit aussi parfois le nom de pinga . Doù ça vient? Voilà l'histoire en portugais d'abord.
A cachaça surgiu como tudo por acaso. O caldo de cana levado ao forno pelos escravos era mexido para criar o melado. Um día esqueceram de mexer a panela e o produto azedou. O azedo era alcool que evaporava, ia ao teto e pingava, ja era a cachaça formada que "pingava" daí o nome de pinga. Ao pingar do teto nas costas marcadas pelos açoites, "ardia" muito daí o nome de "agua ardente". Ao pingar ao rosto dos escravos, a bebiam e ficavam alegres então passaram á bebê-la sempre que queriam alegra-se. Qualquer que seja o nome, ela caiu no gosto de toda população.
(fonte: museu do homem do Nordeste)
On a découvert la cachaça , un peu comme tout par hasard. Le jus de canne était appporté jusqu'au four par les esclaves pour faire la mélasse. Un jour ils oubliérent de remuer et le produit fermenta, en s'évaporant vers le toit, le jus fermenté gouttait. C'était déjà de la cachaça qui gouttait d'où son nom de "goutte ". Sur le dos des esclaves marqués au fouet, elle brûlait d'où le nom d'"eau de feu" mais si elle gouttait sur leurs visages il la buvaient , ça les rendait gais et ils prirent l'habitude d'en boire chaque fois qu'ils voulaient se sentir bien. Quelque soit le nom qu'on lui donne, la boisson a conquis toute la population. (source: Museu do Homem do Nordeste)
Faut dire ausi que le proprio de la pousada où je suis a des terres, juste derrière le parc de l'auberge, et sur ces terres un engenho où l'on fabrique la cachaça, occasion d'une balade, une jeune femme nous emmène visiter les lieux, d'abord la presse dans la cour où est essorée la canne à sucre après trempage puis les différentes salles pour chaque étape, fermentation, maturation, distillation en alambic et pour finir deux ans de vieillissement en fûts. Une partie de la salle de l'alambic est réservée à la rapadura (confiserie hypersucrée) et à la mélasse obtenue de la canne.
Selon le prospectus placardé au mur de la salle de vente, la cachaça est considérée comme écologiquement correcte, on utilise le coração du produit distillé ce qui préserve son caractére singulier , et son arôme et son goût sont accentués par la culture en altitude avec une grande amplitude thermique allant de 10° en hiver à 26° en été, ce qui donne une maturation excellente pour le produit . Ils ont fait la feria alimentaria de Barcelona il y a deux ans. On peut évidemment la goûter à la plantation comme à l'auberge où le petit tonnelet avec petits godets en plastique trône sur le comptoir qui sépare la cuisine de la salle à manger. Elle est coriace, très parfumée, je pense que je vais en rapporter une bouteille.
On discute un peu avec la fille, elle travaille là depuis 9 ans, en général plutôt dans le secteur fabrication de la confiserie mais il peut y avoir des roulements, les patrons emploient en fixe 9 personnes à l'intérieur et 3 dans les plantations mais au moment de la récolte, il y en de 25 à 30 en plus (coupeurs, chauffeurs, ...) Ici tout se recycle et le reste de canne séche sert de combustible pour les différents appareils. Elle habite une ferme à 2 km du centre ville, se lève tous les matins à 5h30 et vient à pied jusqu'ici . De sa ferme , elle tire juste les légumes pour la conso familiale car ils ont peu de terres cultivables, son père autrefois louait des terres pour produire en grande quantité et faire vivre la famille. Elle s'estime heureuse d'avoir ce boulot car il y a des problémes d'emploi dans la région mais ce qui est sûr c'est que la notion de solidarité et d'entraide est ici une réalité et ils arrivent à s'en sortir comme ça.
La cachaça reçoit aussi parfois le nom de pinga . Doù ça vient? Voilà l'histoire en portugais d'abord.
A cachaça surgiu como tudo por acaso. O caldo de cana levado ao forno pelos escravos era mexido para criar o melado. Um día esqueceram de mexer a panela e o produto azedou. O azedo era alcool que evaporava, ia ao teto e pingava, ja era a cachaça formada que "pingava" daí o nome de pinga. Ao pingar do teto nas costas marcadas pelos açoites, "ardia" muito daí o nome de "agua ardente". Ao pingar ao rosto dos escravos, a bebiam e ficavam alegres então passaram á bebê-la sempre que queriam alegra-se. Qualquer que seja o nome, ela caiu no gosto de toda população.
(fonte: museu do homem do Nordeste)
On a découvert la cachaça , un peu comme tout par hasard. Le jus de canne était appporté jusqu'au four par les esclaves pour faire la mélasse. Un jour ils oubliérent de remuer et le produit fermenta, en s'évaporant vers le toit, le jus fermenté gouttait. C'était déjà de la cachaça qui gouttait d'où son nom de "goutte ". Sur le dos des esclaves marqués au fouet, elle brûlait d'où le nom d'"eau de feu" mais si elle gouttait sur leurs visages il la buvaient , ça les rendait gais et ils prirent l'habitude d'en boire chaque fois qu'ils voulaient se sentir bien. Quelque soit le nom qu'on lui donne, la boisson a conquis toute la population. (source: Museu do Homem do Nordeste)
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