J'arrive à Garanhuns lundi en fin d'aprés-midi, à 6 heures du soir il fait 18°, un délice, une petite brise en prime, je respire enfin mais je vais vite déchanter, hier mardi même tôt la température atteint des records de chaleur, heureusement elle tombe en soirée, Garanhuns est à un peu plus de 220 km de Recife, c'est la ville des fleurs, la Suisse du Pernambouc. Elle a 129 ans d'existence, elle est entourée de 7 collines.
JAMAIS DU PREMIER COUP
Hier matin , aprés quelques longueurs dans la piscine du Sesc, la résidence hôtel où je loge, je pars en chasse, c'est pourtant simple je veux un plan de la ville et bien sûr des renseignements sur le cordel. Je commence par la mairie, on m'envoie au premier étage voir un monsieur qui me conseille de redescendre au rez-de-chaussée chercher un dénommé Givaldo pour le plan et pour le reste d'aller jusqu'au Centre Culturel, Givaldo m'explique que son plan de la ville couvre un pan de mur, est en 6 morceaux et donc difficile à réduire, le mieux c'est d'aller à Secretária de Turismo. Tant qu'on y est, je lui demande s'il a idée de l'endroit où je peux trouver un graveur de son oui, j' y atterris mais pas de pot, rupture de stock jusqu'en janvier et je vais en être quitte pour prendre des notes à la main. Au Centre Culturel, en réalité l'ancienne gare avec son esplanade où passait la voie de chemin de fer, un petit jeune, Wagner me montre la bibliothéque avec quelques cordeìs puis téléphone à un cordeliste pour savoir s'il est disponible, l'affaire est faite, rendez-vous pris pour mercredi à 9 heures du matin. Il me reste le plan à trouver , prés de la Rodoviaria (gare routière), m'a-t-on dit, à côté aussi du parc aux eucalyptus, il y a le Centre Administratif, Là Elaiane me donne effectivement un dépliant sur la ville, on discute un bon moment et je repars avec des cadeaux de la maison, un petit bloc-notes, une brochure sur une église sanctuaire, des cartes postales et un folheto de cordel qu'elle me dédicace. J'y ai passé une bonne partie de la matinée mais je vais répéter une fois encore que les gens ici sont tous des gens adorables , prêts à se mettre en 4 pour vous donner un coup de main, ce que j'apprécie le plus du Brésil , c'est les Brésiliens et dans le Nordeste, cette hospitalité , cette disponibilité c'est encore plus flagrant.
Pas de photo aujourd'hui, mon appareil a la batterie à plat mais ça va venir, je les rajouterai.
CHOSES À VOIR
Le dernier jour que je passe ici, je fais la toutou, la touriste. Le Sesc propose , avec arrêt aux endroits les plus emblématiques, un tour de la ville , c'est parti , on commence en fait par en sortir , on va passer sans s'arrêter devant l'ancienne gare devenue centre culturel et juste à côté la place Guadalajara, une grande esplanade qui doit son nom à une victoire du Brésil contre l'Italie dans un match de foot qui se fit dans le stade du même nom au Mexique, peu aprés on passe devant le monastère de São Bento où l'on peut venir écouter tous les jours à 18h des chants grégoriens et on prend le chemin du Monte Magano (1030m) où se réfugièrent les esclaves qui fuirent du Quilombo de Palmares. De là on voit la fazenda de Serra Branca qui fournit l'eau minérale du coin. En 1954, on a planté là un Christ Rédempteur dont l'artiste dit qu'il est plus près du ciel que celui de Rio, car même s'il ne fait pas la taille de l'autre, il est plus haut que lui car sur un mont. Sur ce mont, chaque année à Pâques , on célébre la passion du Christ mais en la faisant débuter à l'origine de tout, à Adam et Eve, cela dure 4 jours et 4 nuits décor naturel. Après ça, on va aller voir le château de João Capão, un électricien qui avait fait une fixation sur les châteaux médiévaux, l´équivalent d'un facteur Cheval ou d'un Piqueassiette de Chartres. Il a mis 20 ans à réaliser son rêve et à le construire de ses propres mains , aujourd'hui c'est sa fille qui y habite et reçoit les visiteurs. Sans commentaire! Le tour continue par l'horloge de fleurs sur le gazon d'un petit parc à proximité de la radio locale mais elle ne marche plus depuis 4 jours. Après ça, on va aller jusqu'au sanctuaire de Mãe Rainha, inauguré en 2004, identique au premier construit par des jeunes séminaristes à Schoenstatt, en Allemagne en 1914 sur l'initiative de leur directeur spirituel qui cherchait un lieu pour se réunir.
Surprise pour la suite, on va aller à Freixeira voir le sanctuaire de Santa Quitéria, fêtée le 7 septembre; cette fois-ci l'origine c'est au Portugal, un couple de portugais apportèrent la statue de la Sainte et il y eut miracle. L'église est peinte en rose, dépouillée de tout mobilier, les murs couverts de photos et d'ex-voto, le plus souvent pieds, mains et membres en bois. Lula est passé par là (il est originaire d'un village proche), a-t-il demandé à la sainte d'être président, allez on parie que oui! autre personnalité venue ici, Elba Ramalho, une chanteuse nordestine très côtée.
La sainte est dans sa niche, derrière une grille, pourquoi?, il ya eu 2 tentatives de vol qui se sont soldées par des échecs car il se produisit, paraît-il, un vacarme qui alerta les habitants. Le village s'est construit autour du sanctuaire. Si vous voulez demander une grâce, il faut passer sous l'autel à croupetons, ressortir et faire le tour 3 fois de suite. C'est compris dans le voeu que s'il s'accomplit, vous reviendrez remercier la sainte en mettant une photo ou un objet, le plus souvent accompagné de la formule agradeço a Santa Quitéria a graça alcançada, (je remercie Ste Quitéria pour l'accomplissement de mon voeu). A l'extérieur, il y a un musée qui montre des peintures de la sainte et ses soeurs, selon la tradition portugaise, le mère de Quitéria, païenne, mit au monde 9 filles d'un coup mais le père étant absent, elle demanda à sa servante d'aller les noyer pour que l'on ne l'accuse pas d'adultére, cette derniére, chrétienne préféra confier les nouvelles-nées à des nourrices, ce qui n'empêchera pas qu'elles finissent toutes leur vie dans le martyr, Quitéria quant à elle sera décapitée. L'excursion se termine en douceur à la fabrique de chocolat de la ville.
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