mardi 24 février 2009

CARNAVAL J4

Ça commence sous le soleil de midi vu qu'on ne démarre pas de bonne heure mais on trouve de l'ombre à Olinda quand on longe la rue des petits vendeurs de brochettes, hot-dog à la brésilienne, maïs et autres pour monter rejoindre la bande à Carmen, vu d'en bas la ladeira da Misericordia (la pente de Misericorde) fourmille de points colorés qui bougent un peu mais on renonce à essayer de se frayer un passage au milieu de cette foule. Fernanda, Claudio et cie sont rua Amparo, pas très loin de la Bodega do Veio, le café épicerie qui en temps normal fait des concerts dans la rue le mardi soir. Avec le monde aujourd'hui c'est pratiquement du sur place, quand passe un bloco , on marque le pas. Il y a moins de gens déguisés . A l'heure de casser la croûte, on prend une petite rue perpendiculaire à la ladeira et qui monte un peu pour aller à la Casa de Noca, de l'extérieur le resto paraît petit mais en fait un escalier sur le côté descend jusqu'à une grande dalle surmontée d'un toit où sont disposées les tables et qui est aujourd'hui pleine à craquer. La spécialité de la maison, c'est la viande de charque avec du manioc et du fromage grillée, la viande est peut-être un poil salée mais le tout est délicieux et comme d'hab, on a demandé 5 rations pour 9 personnes. Le truc pénible pour moi au milieu de tout ça, c'est que j'ai une chute de tension, avec l'impression que je peux tourner de l'oeil d'un moment à l'autre, mal au coeur et barre au front et ce n'est pas le pied pour continuer, excès du carnaval, le temps parait aussi pris dans la folie et la fête, un coup de pluie puis soleil, le malaise va durer deux trois-heures puis s'estompe.
Les mecs du groupe veulent aller jusqu'à A Porta mais pas une seule femme est d'accord pour suivre. Alors pour éclairer les lanternes, A Porta c'est un bloco qui s'est formé en 1988 d'une blague entre copains qui décidèrent d'utiliser comme étendard une vieille porte en bois et en prime depuis quelques années, sur le mur du local, quelques nanas viennent danser et peu à peu retirent leurs fringues, et c'est la grosse attraction pour se rincer l'oeil dans cette société pudique, même si elle n'en a pas l'air, qu'est la société brésilienne. Carmen et Fernanda parlent de 2 femmes du groupe qui sont montées sur le mur et sont allées jusqu'au strip-tease mais la plupart réprouvent la coutume.
Nous, Carmen et moi, on a un rencart avec Suely à Recife Antigo et on repart. Dans le vieux Recife, c'est toujours aussi coloré plus bougeant je trouve qu'à Olinda, on suit d'abord le bloco do Bonde mais celui va emporte la palme c'est Batuqueira da Naçao, les couleurs qui prédominent sont vert et rouge, les batteurs de tambour se font acclamer par la foule qui reprend en choeur les paroles des morceaux et un peu plus tard , le bloco du bonhomme Pitú qui y met de l'ardeur et entraîne aussi les foules. Sur la place de l'Arsenal défilent sur une scène un groupe avec l'ours, le chasseur et les danseurs qui font partie des traditions carnavalesques pour les enfants. On ne s'approche pas du Marco Zero, noir de monde mais c'est tout aussi bien d'être dans les rues alentour où on circule assez facilement et où on peut danser. Il y a une chanteuse super, Maria Rita programmée pour plus tard dans la nuit mais on une journée de carnaval dans les tennis, Carmen s'est pris un bon coup de pied dans la jambe et ne peut plus danser, alors on rentre vers minuit, juste au moment où il se met à pleuvoir, sans que ça prenne les dimensions du jour précédent mais on arrive quand même toute mouillées à la maison.

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